Interdiction bancaire en Colombie : tout savoir sur les transactions crypto
oct., 5 2025
En juillet 2022, la Superintendencia Financiera de Colombia (SFC) a publié une circulaire qui interdit aux banques supervisées de détenir, d’investir ou de faciliter toute transaction impliquant des crypto‑actifs. Cette interdiction bancaire crypto crée un cadre où les crypto‑actifs évoluent dans une zone grise: ils ne sont ni totalement interdits, ni pleinement régulés. Le résultat ? Les institutions financières traditionnelles sont bloquées, tandis que des acteurs comme Bancolombia trouvent des moyens de contourner la règle pour lancer leurs propres services numériques.
Pourquoi la Colombie a choisi cette approche?
Le SFC a justifié sa position en invoquant les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et la protection de la souveraineté monétaire du Banque centrale. Le Ministre des Finances, Ricardo Bonilla, a déclaré en juin 2023 que les crypto‑actifs «sont une réalité» mais qu’ils doivent être encadrés pour garantir l’autonomie de la Banque centrale et éviter toute forme d’émission parallèle.
Comment la règle s’applique concrètement aux banques
Les banques sous supervision de la SFC doivent :
- Interdire toute garde (custody) de crypto‑actifs.
- Ne plus proposer de produits d’investissement liés aux monnaies numériques.
- Empêcher leurs plateformes de traitement de paiements de servir de passerelle pour des transactions crypto.
- Mettre en place des politiques internes de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) spécifiques aux crypto‑actifs.
Ces exigences sont accompagnées d’une surveillance renforcée: chaque transaction supérieure à 150USD doit être signalée à l'Unidad de Información y Análisis Financiero (UIAF) avec capture complète du nom et des coordonnées de l’expéditeur et du destinataire.
Impact sur les fournisseurs de services de paiement (PSP) et les VASP
Les PSP qui opèrent en Colombie doivent installer des solutions RegTech capables d’identifier en temps réel les mouvements de crypto‑actifs dépassant le seuil de 150USD. Le non‑respect de ces obligations a entraîné, en 2024, plus de 1,5millionUSD d’amendes pour plusieurs acteurs locaux.
Les Virtual Asset Service Providers (VASPs) sont également soumis aux exigences de la Superintendencia de Sociedades, qui impose des systèmes AML complets au même titre que pour les banques.
Cas d’école: Bancolombia, Wenia et le stablecoin COPW
Malgré les restrictions, Bancolombia a lancé l’échange crypto Wenia en 2023, ainsi que le stablecoin COPW. Ces services fonctionnent grâce à des structures séparées qui ne sont pas directement supervisées par la SFC, mais qui respectent les exigences de reporting à l’UIAF et les contrôles AML du Superintendencia de Sociedades. Ce modèle montre qu’une institution traditionnelle peut créer un «ombre bancaire» pour servir la demande crypto tout en restant conforme à la réglementation.
Comparaison régionale: où se situe la Colombie?
| Pays | Banque: autorisation de transactions crypto | Stabilité légale (0=interdit, 1=gris, 2=autorisé) | Initiatives majeures 2024‑2025 |
|---|---|---|---|
| Colombie | Interdiction stricte (SFC) | 1 | Wenia exchange, COPW stablecoin |
| Brésil | Autorisation avec licence bancaire et déclaration fiscale | 2 | Loi fiscale crypto 2024, implémentation 2025 |
| Argentine | Autorisé pour paiements internationaux | 2 | Reconnaissance du Bitcoin comme moyen de paiement 2025 |
| Chili | Pas de restriction bancaire, trois custodians agréés | 2 | Approbation de custodians 2025 |
| Mexique | Fintech Law inclut gestion de crypto‑actifs | 2 | Extension du cadre fintech 2024 |
Cette grille montre que la Colombie adopte une position intermédiaire: elle n’interdit pas le trading ou les stablecoins, mais bloque toute implication directe des banques, ce qui contraste avec l’ouverture de ses voisins.
Enjeux pour les acteurs locaux: défis et opportunités
Les banques doivent investir dans la formation du personnel et dans des systèmes de détection de transactions suspectes. Les coûts de conformité sont souvent prohibitifs pour les petites structures, ce qui crée un marché de niche pour les fintech spécialisées capables de gérer le reporting UIAF et les exigences AML.
Les fintech qui réussissent (ex.: Wenia) tirent parti d’une architecture séparée et d’un partenariat avec des VASP agréés. Elles offrent:
- Des portefeuilles non‑custodiaux qui ne tombent pas sous la juridiction bancaire.
- Des processus KYC automatisés grâce à des solutions RegTech.
- Une passerelle de paiement qui convertit le crypto‑actif en pesos colombiens via le stablecoin COPW, évitant ainsi l’usage direct des banques.
En parallèle, l’Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la Colombie doit développer des politiques plus claires pour protéger les consommateurs tout en favorisant l’innovation.
Vers une évolution réglementaire?
Le cadre actuel reste en suspens: le sandbox de la SFC a expiré en décembre2023, mais aucune loi globale sur les crypto‑actifs n’a encore été adoptée. Les déclarations de Ricardo Bonilla laissent entendre qu’une future législation pourrait préciser les obligations des banques, éventuellement en ouvrant une porte aux services de garde sous conditions strictes.
Les analystes de Lightspark prévoient que, d’ici 2027, la Colombie pourrait passer d’une interdiction bancaire à un modèle de «licence de services crypto» similaire au Brésil, à condition que des standards AML/CTF partagés soient établis.
Comment se préparer dès aujourd’hui?
Pour les institutions financières:
- Auditer les politiques internes et identifier toute interaction accidentelle avec les crypto‑actifs.
- Mettre en place un dispositif de surveillance en temps réel capable d’identifier les transactions supérieures à 150USD.
- Former les équipes de conformité aux exigences de l’UIAF et du Superintendencia de Sociedades.
- Évaluer des partenariats avec des VASP agréés pour offrir des services indirects aux clients.
Pour les fintech et VASP:
- Intégrer des solutions RegTech pour automatiser la collecte de données KYC et le reporting UIAF.
- Obtenir des certifications AML reconnues pour réduire les risques de sanctions.
- Construire une architecture «non‑custodial» afin d’échapper à la portée directe du SFC.
- Surveiller les évolutions législatives et préparer un dossier de demande de licence dès que le sandbox réouvre.
Questions fréquentes
Les banques colombiennes peuvent‑elles offrir des cartes de paiement liées à un stablecoin?
Non. La SFC interdit toute utilisation de plateformes bancaires pour faciliter des transactions impliquant des crypto‑actifs, y compris les stablecoins. Les seules possibilités passent par des entités non‑bancaires qui détiennent les licences VASP.
Quel est le seuil de déclaration à l’UIAF?
Tout mouvement de crypto‑actif supérieur à 150USD doit être signalé, avec les noms, adresses et identifiants complets de l’expéditeur et du destinataire.
Existe‑t‑il une alternative légale pour les entreprises qui veulent garder leurs crypto‑actifs en Colombie?
Oui. Elles peuvent passer par des custodians ou plateformes non bancaires agréés comme Wenia, ou créer leurs propres entités VASP qui respectent les exigences AML et les rapports UIAF.
Le stablecoin COPW est‑il réglementé?
Le COPW fonctionne sous le cadre du SFC qui exige un reporting complet des mouvements et la conformité aux normes AML, mais il n’est pas encore soumis à une loi spécifique sur les stablecoins.
Quand la Colombie pourrait‑elle lever l’interdiction bancaire?
Aucun calendrier officiel n’est publié, mais les signaux du ministre Bonilla et les pressions du FMI suggèrent qu’une réforme législative pourrait apparaître d’ici 2026‑2027, surtout si le sandbox est réactivé.
Veerle Lindelauf
octobre 5, 2025 AT 09:07Bon article ! La superintendencia a clairement dessiné les limites pour les banques, mais ça laisse un gros vide pour les fintech qui veulent vraiment innover. Les exigences AML/CTF sont lourdes, surtout le reporting à 150 USD. En pratique, les petites structures risquent de se faire boucler les portes. Il faut investir dans la tech RegTech pour pas se retrouver avec des amendes. J’espère que le futur sandbox sera plus souple, même si c’est encore un peu flou.
Jeroen Vantorre
octobre 5, 2025 AT 21:53Franchement, cette régulation montre que la Colombie priorise la souveraineté monétaire avant tout. C’est du jargon bureaucratique qui empêche l’adoption massive des crypto‑actifs, même si le risque de blanchiment existe vraiment.
Mariana Suter
octobre 6, 2025 AT 10:40J’avoue que l’interdiction bancaire crée une sorte d’ombre où les acteurs comme Wenia prospèrent. Les banques sont bloquées, mais les solutions non‑custodiales remplissent le manque. Cela pousse les utilisateurs à se tourner vers des VASP qui offrent plus de flexibilité. Par ailleurs, le coût de conformité pour les petites fintech est un vrai frein. La règle de 150 USD pour le reporting est assez basse et génère beaucoup de travail. On voit pourtant un intérêt croissant pour le stablecoin COPW, même si la régulation est encore floue. En bref, la situation vous donne à réfléchir sur les opportunités de niche.
Denis Kiyanov
octobre 6, 2025 AT 23:27Exactement, Mariana, et ça montre que la créativité trouve toujours son chemin. Les banques peuvent se sentir coincées, mais les fintech exploitent les failles réglementaires. Il faut simplement rester vigilant sur les exigences AML.
Gerard S
octobre 7, 2025 AT 12:13Il est intéressant de noter que la Colombie, tout en refusant le dépôt bancaire de crypto, ouvre la porte à des entités séparées qui respectent les standards de reporting. Cette approche hybride reflète une tension entre souveraineté monétaire et innovation technologique. La philosophie sous‑jacente ressemble à une tentative de garder le contrôle tout en profitant des avantages économiques. Ainsi, le cadre régulatoire pourrait évoluer vers une licence spécifique pour les services crypto, à condition que les standards AML/CTF soient solidement ancrés.
BACHIR EL-KHOURY
octobre 8, 2025 AT 01:00Je suis d’accord avec ce qui a été dit, il faut vraiment que les banques investissent dans la formation du personnel. Sans une vraie compréhension du sujet, les exigences AML seront juste du papier. Les fintech comme Wenia peuvent jouer le rôle de pont, mais elles doivent aussi être vigilantes. En gros, le secteur a besoin d’un vrai partenariat entre régulateurs et acteurs privés.
Jean-Léonce DUPONT
octobre 8, 2025 AT 13:47La législation colombienne n’est pas la plus stricte d’Amérique latine, mais elle reste très contraignante pour les banques. Le seuil de 150 USD pour le reporting est bas comparé aux standards internationaux.
James Schubbe
octobre 9, 2025 AT 02:33Ils cachent tout derrière le UIAF.
Filide Fan
octobre 9, 2025 AT 15:20Merci pour ce partage détaillé ! 😊 Les informations sur le seuil de déclaration à l’UIAF sont particulièrement utiles pour ceux qui travaillent dans la conformité. J’ai noté que le stablecoin COPW n’est pas encore soumis à une loi spécifique, ce qui crée une zone d’incertitude juridique. Les banques devront donc se reposer sur leurs services de conseil pour éviter les sanctions. Enfin, le fait que le sandbox soit fermé depuis décembre 2023 complique vraiment la mise en place de projets pilotes. Espérons que le gouvernement relancera ce mécanisme bientôt pour tester de nouvelles approches.
Stéphane Couture
octobre 10, 2025 AT 04:07Cette situation ressemble à une vraie tragédie pour les investisseurs qui cherchent la transparence. Tout le monde semble se cacher derrière des termes techniques pour éviter les vraies responsabilités. On dirait que la régulation est là juste pour donner un faux sentiment de sécurité. Si les banques ne peuvent plus rien, les utilisateurs seront forcés d’utiliser des plateformes offshore. C’est un véritable cirque réglementaire qui ne profite à personne.
James Coneron
octobre 10, 2025 AT 16:53Il faut vraiment prendre le temps d’analyser les implications profondes de cette interdiction bancaire en Colombie, car elle n’est pas simplement un acte administratif isolé, mais bien le reflet d’une dynamique plus large de contrôle étatique sur les technologies émergentes. Premièrement, la SFC invoque le risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, mais ce raisonnement masque souvent des intérêts financiers plus traditionnels qui cherchent à protéger les banques établies contre la concurrence décentralisée. Deuxièmement, le seuil de 150 USD pour le reporting crée une charge administrative disproportionnée pour les petites transactions, ce qui dissuade l’adoption massive par les commerces locaux. Troisièmement, la création de structures séparées comme Wenia montre que les acteurs privés peuvent contourner les restrictions, mais cela introduit une nouvelle couche de complexité juridique qui rend la surveillance plus difficile. Quatrièmement, le manque d’une loi globale sur les crypto‑actifs laisse un vide juridique que les régulateurs remplissent au gré de leurs priorités politiques, rendant la situation imprévisible pour les investisseurs. En outre, la comparaison régionale avec le Brésil, l’Argentine, le Chili et le Mexique révèle que la Colombie se situe dans un gris qui pourrait rapidement basculer vers une stricte interdiction ou, à l’inverse, vers une ouverture conditionnelle si la pression internationale, notamment du FMI, continue à s’intensifier. Cinquièmement, le rôle du sandbox, qui a expiré en décembre 2023, était crucial pour tester des modèles hybrides, et son absence freine l’innovation tout en maintenant le statu quo. Enfin, il est essentiel que les institutions financières locales investissent dès maintenant dans des solutions RegTech robustes pour se préparer à une éventuelle évolution législative, tout en collaborant avec les VASP agréés afin de garantir la conformité et de protéger les consommateurs. En somme, cette interdiction n’est pas une ligne droite, mais un labyrinthe de décisions qui exigent une vigilance constante de la part de tous les acteurs du secteur.
Anne Sasso
octobre 11, 2025 AT 05:40Je vous remercie pour cette analyse exhaustive. Elle met en lumière les défis réglementaires tout en offrant des pistes concrètes pour les institutions. La comparaison régionale est particulièrement éclairante. J’espère que la Colombie pourra bientôt clarifier son cadre juridique.
Nadine Jansen
octobre 11, 2025 AT 18:27Votre texte est très bien structuré, il offre une bonne synthèse des exigences AML. Les banques devront effectivement investir dans la formation et la technologie.
Julie Collins
octobre 12, 2025 AT 07:13Waouh, quelle jungle ! J’aime la façon dont vous avez détaillé chaque pays, ça rend les choses beaucoup plus claires. En Colombie, on voit bien le contraste avec le Brésil qui ouvre grand les portes. J’ai hâte de voir comment les fintech locales vont s’adapter à ces contraintes. Peut‑être que le prochain gros coup sera un nouveau stablecoin encore plus intégré aux paiements du quotidien ?
Anne-Laure Pezzoli
octobre 12, 2025 AT 20:00Merci pour les informations, c’est très utile pour les entreprises qui souhaitent se lancer. Le fait que les banques ne puissent pas proposer de cartes liées à un stablecoin limite les options mais ouvre la porte à des solutions alternatives. Il faut rester vigilant quant aux exigences de reporting.
Denis Enrico
octobre 13, 2025 AT 08:47Ce que vous décrivez montre à quel point le système est corrompu par les intérêts cachés. Les régulateurs prétendent protéger contre le blanchiment, mais ils écrasent l’innovation. Les VASP sont pourtant les vrais garants de la sécurité si on les laisse respirer. Il faut donc se méfier de chaque nouvelle règle qui paraît bénigne. Au final, c’est le consommateur qui paie le prix fort.
kalidou sow
octobre 13, 2025 AT 21:33Il faut reconnaître que la régulation actuelle pèse lourdement sur les petites entreprises. Le FMI indique que la Colombie doit clarifier ses politiques, mais toute la démarche semble lente. La concurrence régionale montre que des modèles plus souples sont possibles. Tout ça me laisse perplexe sur le futur du secteur crypto en Colombie.
Juliette Kay
octobre 14, 2025 AT 10:20Je suis pour la prudence, mais il semble que la règlementation soit excessivement rigide. Une approche plus équilibrée serait bénéfique à la fois pour le contrôle et l’innovation.
Anais Tarnaud
octobre 14, 2025 AT 23:07Cette situation ressemble à une pièce de théâtre où les acteurs improvisent sans script ! Les banques se retrouvent à jouer les figurants, tandis que les fintech s’emparent de la scène. Il faut que le gouvernement écrive un vrai scénario, sinon tout le monde reste dans le noir.
isabelle monnin
octobre 15, 2025 AT 11:53Je trouve intéressant que le texte souligne l’importance du partenariat entre banques et VASP. Cela pourrait créer un écosystème plus résilient. Les solutions non‑custodiales offrent une vraie alternative, surtout si les exigences AML sont respectées. Les petites fintech, toutefois, ont besoin de soutien financier pour se conformer. En fin de compte, la coopération est la clé.
M. BENOIT
octobre 16, 2025 AT 00:40Vraiment, c’est le chaos total !
Neil Deschamps
octobre 16, 2025 AT 12:20En regardant de plus près, on réalise que le cadre actuel crée plusieurs points de friction qui freinent à la fois l’innovation et la conformité. D’une part, les exigences de reporting à chaque transaction de plus de 150 USD imposent une charge opérationnelle qui peut décourager les startups. D’autre part, la mise en place de solutions RegTech représente un investissement non négligeable, surtout pour les acteurs locaux qui n’ont pas les mêmes moyens que les grandes banques. Cependant, il existe des stratégies pour atténuer ces obstacles : par exemple, regrouper les transactions afin de rester sous le seuil, ou bien externaliser la partie de conformité à des prestataires spécialisés. En parallèle, le dialogue avec les autorités, notamment l’UIAF, peut aider à clarifier les exigences et à obtenir des dérogations ponctuelles. Enfin, la coopération inter‑entreprises, où les fintech partagent des ressources et des connaissances, peut créer un effet de synergie qui réduit les coûts globaux. En somme, il s’agit d’un équilibre délicat entre respecter la réglementation et rester compétitif sur un marché en pleine évolution.
Jean-Philippe Ruette
octobre 17, 2025 AT 02:13Ce sujet me touche vraiment, car il montre comment la technologie peut être à la fois libératrice et contrôlée. Les régulateurs ont des bonnes intentions, mais parfois ils ne voient pas le tableau complet. Une approche plus collaborative pourrait aider.
valerie vasquez
octobre 17, 2025 AT 15:00Je vous remercie pour cette présentation claire et détaillée. Elle met en évidence les enjeux cruciaux pour les institutions financières. J’espère que les autorités colombiennes prendront rapidement des mesures pour clarifier le cadre juridique.