Les transferts d'argent et l'usage des cryptomonnaies pour les paiements transfrontaliers

Les transferts d'argent et l'usage des cryptomonnaies pour les paiements transfrontaliers nov., 3 2025

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Transfert traditionnel

Frais: 0.00 $

Délai: 2 à 5 jours

Total reçu: 0.00 $

Stablecoins

Frais: 0.00 $

Délai: 30 secondes à 5 minutes

Total reçu: 0.00 $

ÉCONOMIES POTENTIELLES 0.00 $

Important

Les frais des stablecoins sont extrêmement faibles (<0,05 $), mais la conversion en monnaie locale peut ajouter des coûts (environ 3-5 % dans certains pays).

Ces chiffres sont des estimations moyennes. Veuillez vérifier les taux actuels sur les plateformes comme Yellow Card ou BVNK.

Envoyer de l’argent à l’étranger coûte encore trop cher. En 2024, envoyer 200 dollars à travers le monde a coûté en moyenne 13,24 dollars en frais - soit plus de 6 % du montant transféré. Pourtant, une solution existe : les stablecoins et la blockchain. Elles permettent d’envoyer la même somme pour moins de 1 cent de frais, en quelques minutes, sans passer par les banques traditionnelles. Le problème ? Ce n’est pas encore aussi simple qu’il en a l’air.

Comment ça marche vraiment ?

Imaginez que vous voulez envoyer 200 dollars à votre famille au Nigeria. Avec un service comme Western Union ou Wise, votre argent traverse plusieurs banques, chaque étape prenant du temps et prenant une part des frais. Votre banque envoie les fonds à une banque correspondante aux États-Unis, qui les transmet à une autre banque au Nigeria, et ainsi de suite. Le tout peut prendre jusqu’à cinq jours.

Avec un stablecoin comme USDC, c’est différent. Vous achetez 200 dollars en USDC via une plateforme comme BVNK ou Yellow Card. Vous envoyez les jetons directement à l’adresse blockchain de votre famille. Ils reçoivent les USDC en moins de 30 secondes. Pas de banque intermédiaire. Pas de délais. Pas de frais cachés.

La technologie repose sur des réseaux blockchain comme Ethereum, Solana ou Avalanche. Les transactions sont validées par plusieurs nœuds, enregistrées sur un registre public, et ne peuvent pas être annulées. C’est ce qu’on appelle une settlement atomique : le paiement et la mise à jour des comptes se font en une seule opération. Pas besoin de passer par des systèmes de messages SWIFT ou des comptes correspondants. L’argent se déplace comme une donnée - rapide, transparent, et bon marché.

Les chiffres qui parlent

En 2024, les stablecoins ont transféré 15,6 billions de dollars à travers le monde - autant que Visa en un an. En janvier 2025, ils représentaient déjà 3 % de tous les paiements transfrontaliers globaux. Ce chiffre devrait atteindre 5 % d’ici 2027, selon McKinsey. Le marché des transferts d’argent, lui, est estimé à 200 billions de dollars par an. Ce qui signifie qu’il reste encore 97 % à conquérir.

Les régions où la croissance est la plus rapide ? L’Afrique de l’Ouest et le Sud-Est asiatique. Aux Philippines, les transferts en cryptomonnaie ont augmenté de 217 % en 2024. Au Kenya, au Nigéria, en Inde, les jeunes utilisent les stablecoins pour recevoir des salaires ou envoyer de l’argent à leurs familles. Pourquoi ? Parce que les frais traditionnels sont trop élevés, et les banques locales sont souvent inaccessibles.

Les avantages : vitesse, coût, accessibilité

  • Coût : Les frais moyens pour un transfert en stablecoin sont de 0,01 $ à 0,05 $. Chez les fournisseurs traditionnels, c’est 6 % et plus.
  • Vitesse : 30 secondes à 5 minutes contre 2 à 5 jours.
  • Accessibilité : Vous n’avez pas besoin d’un compte bancaire. Un téléphone et une application suffisent.

Les entreprises l’ont compris. 38 % des entreprises du Fortune 500 utilisent maintenant la blockchain pour au moins certains paiements transfrontaliers, selon Gartner. Un fabricant basé en Allemagne a réduit le délai de paiement à ses fournisseurs à Singapour de 3 jours à 15 minutes. Un entrepreneur au Mexique paie ses designers au Vietnam en USDC - sans attendre que sa banque traite un virement international.

Un ingénieur allemand envoie un paiement blockchain à un designer vietnamien, avec un réseau numérique traversant les continents.

Les obstacles : régulation et accès aux liquidités

Le plus gros problème ? Les gens qui reçoivent les cryptomonnaies ne savent pas toujours quoi en faire.

Sur Reddit, un utilisateur raconte : « Ma famille au Nigéria reçoit les USDC, mais pour les convertir en naira, elle doit passer par un intermédiaire. Et là, les frais remontent à 3 à 5 %. » C’est un piège courant. La technologie est rapide, mais si le dernier kilomètre - la conversion en monnaie locale - est coûteux, l’avantage disparaît.

Ensuite, il y a la régulation. Chaque pays a sa propre loi. L’Union européenne a MiCA, les États-Unis sont en train de construire leur cadre, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde ont des règles différentes. Une entreprise qui veut envoyer des stablecoins à ses fournisseurs en Thaïlande, au Brésil et en Indonésie doit se conformer à trois systèmes différents. C’est un cauchemar administratif.

Les plateformes comme BVNK ou Yellow Card essaient de résoudre ce problème en offrant des portefeuilles hébergés, des conversions automatiques en monnaie locale, et des rapports conformes aux normes anti-blanchiment (AML/KYC). Mais même avec ces outils, 63 % des entreprises interrogées en 2025 disent que la conformité réglementaire est leur plus grand défi.

Et les CBDC ?

Les banques centrales ne restent pas les bras croisés. Près de 90 % d’entre elles étudient la création de leurs propres monnaies numériques, appelées CBDC. La Banque des Règlements Internationaux (BIS) teste déjà un système appelé mBridge, qui permet à des banques centrales de transférer des CBDC entre elles en quelques secondes - sans intermédiaires.

Le projet de la Banque de France et de l’Autorité monétaire de Singapour a réussi à transférer des euros et des dollars de Singapour sur une blockchain privée. C’est une avancée majeure. Mais les CBDC ne sont pas des cryptomonnaies. Elles sont contrôlées par les États. Elles pourraient rendre les stablecoins obsolètes… ou les intégrer.

La vraie question n’est pas « les cryptomonnaies remplaceront-elles les banques ? » mais « comment les systèmes existants vont-ils s’adapter ? »

Des héros combattent des géants bancaires sur une forteresse blockchain, symbolisant la lutte pour la liberté financière mondiale.

Que faut-il faire pour commencer ?

Si vous êtes un particulier qui envoie de l’argent à la maison :

  1. Utilisez une plateforme comme Yellow Card, Paxful ou BitPesa qui permet d’acheter des stablecoins avec votre carte bancaire.
  2. Envoyez les stablecoins à l’adresse blockchain du destinataire.
  3. Le destinataire les convertit en monnaie locale via un partenaire local - souvent un agent de transfert ou une application mobile.

Si vous êtes une entreprise :

  1. Choisissez un fournisseur de paiement stablecoin avec une licence dans vos marchés clés (ex : BVNK pour l’Europe et l’Afrique, Circle pour les États-Unis).
  2. Intégrez leur API à votre logiciel de comptabilité.
  3. Activez la conversion automatique en monnaie locale pour vos fournisseurs.
  4. Assurez-vous que votre système respecte les règles AML/KYC locales.

Le temps d’apprentissage ? Environ deux semaines pour une équipe financière. Les outils sont de plus en plus intuitifs. Les coûts d’intégration sont faibles. Le retour sur investissement, lui, est immédiat.

Le futur proche

Le G20 et la FSB (Conseil de stabilité financière) appellent à une harmonisation mondiale des régulations. Sans cela, le potentiel des stablecoins restera bloqué. Les réseaux blockchain sont conçus pour être mondiaux. Mais les lois ne le sont pas.

La bonne nouvelle ? Les technologies sont là. Les coûts sont bas. La vitesse est exceptionnelle. Ce qui manque, c’est la coordination. Les gouvernements doivent choisir entre bloquer l’innovation ou la canaliser. Les entreprises et les particuliers, eux, n’attendent pas. Ils utilisent déjà les stablecoins. Pas parce qu’ils croient en la technologie, mais parce que c’est la seule façon d’envoyer de l’argent sans se ruiner.

Le futur des transferts d’argent n’est pas dans les succursales bancaires. Il est dans les portefeuilles numériques. Et il est déjà en marche.

Les stablecoins sont-ils légaux pour les transferts d’argent ?

Cela dépend du pays. Dans l’Union européenne, les stablecoins sont régis par MiCA, une loi qui les rend légaux sous conditions de transparence et de conformité. Aux États-Unis, la régulation est encore floue, mais les fournisseurs comme Circle et Paxos sont autorisés à opérer avec des licences d’argent. En Asie du Sud-Est, certains pays les acceptent, d’autres les interdisent. Il n’existe pas de cadre mondial. Ce qui est légal dans un pays peut être interdit dans le voisin. Toujours vérifier les lois locales avant d’envoyer ou de recevoir des stablecoins.

Puis-je envoyer des stablecoins à quelqu’un qui n’a pas de portefeuille crypto ?

Oui, mais pas directement. Les plateformes comme Yellow Card, BVNK ou Paxful permettent à l’expéditeur d’envoyer des stablecoins, tandis que le destinataire reçoit automatiquement la monnaie locale sur son téléphone via une application mobile ou chez un agent de transfert physique. C’est ce qu’on appelle un « off-ramp » géré. Le destinataire n’a pas besoin de comprendre la blockchain. Il reçoit simplement de l’argent en espèces ou sur son compte mobile.

Les stablecoins sont-ils plus sûrs que les virements bancaires ?

Techniquement, oui. Les transactions blockchain sont immuables, traçables et ne peuvent pas être annulées. Contrairement aux virements bancaires, il n’y a pas de risque de fraude par usurpation d’identité ou de rétroaction frauduleuse. Cependant, si vous perdez votre clé privée ou si vous envoyez l’argent à la mauvaise adresse, il n’y a pas de service client pour vous aider à récupérer vos fonds. La sécurité dépend de vous. Les plateformes hébergées réduisent ce risque, car elles gèrent les clés à votre place.

Quelle est la différence entre une stablecoin et une CBDC ?

Une stablecoin est émise par une entreprise privée (comme Circle pour USDC) et est garantie par des réserves en dollars ou d’autres actifs. Une CBDC (monnaie numérique de banque centrale) est émise directement par une banque centrale, comme la Banque de France ou la Banque du Japon. Les CBDC sont contrôlées par l’État, tandis que les stablecoins sont gérées par des entreprises. Les CBDC pourraient remplacer les stablecoins dans les paiements interbancaires, mais elles ne sont pas conçues pour les particuliers comme les stablecoins le sont aujourd’hui.

Pourquoi les banques traditionnelles ne veulent-elles pas adopter les stablecoins ?

Parce que les stablecoins menacent leur modèle économique. Les banques gagnent de l’argent en retenant les dépôts et en les prêtant. Elles facturent aussi des frais pour les transferts internationaux. Avec les stablecoins, les gens n’ont plus besoin de leurs comptes pour envoyer de l’argent. Les banques risquent de devenir de simples fournisseurs d’infrastructure, sans marge. C’est pourquoi elles préfèrent développer leurs propres systèmes, comme les CBDC, ou intégrer les stablecoins de manière contrôlée - sans les laisser remplacer leurs services.