Qu'est-ce que Freicoin (FRC) ? La cryptomonnaie avec une taxe sur la détention

Qu'est-ce que Freicoin (FRC) ? La cryptomonnaie avec une taxe sur la détention nov., 23 2025

Calculateur de démurage Freicoin

Freicoin applique une taxe de démurage de 5 % par an sur les réserves. Cette taxe automatique réduit votre solde chaque année. Entrez votre montant initial et la période de temps pour voir comment votre FRC se déprécie.

Résultat du calcul

Après années avec une taxe de 5 % par an, votre montant initial de FRC aura une valeur de FRC.

Important : Cette calculatrice montre uniquement l'effet du démurage (5 % par an) sur votre solde. Freicoin a perdu de la valeur sur le marché car il n'y a pas de demandes réelles pour cette cryptomonnaie.

Freicoin (FRC) n’est pas une cryptomonnaie comme les autres. Elle n’a pas été conçue pour devenir l’or numérique, ni pour remplacer les banques. Elle a été créée pour forcer les gens à dépenser leur argent - pas à le cacher sous leur matelas.

Une idée vieille de 100 ans, mise en code

Freicoin est une réplique numérique d’une théorie économique datant des années 1920, proposée par l’économiste allemand Silvio Gesell. Son idée était simple : l’argent ne devrait pas gagner d’intérêt. Si l’argent perd de la valeur chaque année, les gens n’auront pas intérêt à le stocker. Ils le dépenseront. Et si tout le monde le dépense, l’économie tourne plus vite, les entreprises prospèrent, et les riches ne peuvent plus s’enrichir en attendant simplement que leur argent rapporte.

Freicoin a traduit cette idée en code. Chaque année, 5 % de votre solde FRC sont automatiquement supprimés. Pas par un gouvernement. Pas par une banque. Par le protocole lui-même. C’est ce qu’on appelle une demurrage - une taxe sur la détention. Si vous avez 100 FRC en janvier, vous en aurez 95 en décembre, même si vous ne touchez à rien. Pour garder votre argent, vous devez le faire circuler.

Techniquement, c’est presque du Bitcoin

Freicoin n’a pas inventé de nouvelle technologie. Elle est une fourche de Bitcoin, lancée vers 2011-2012. Elle utilise le même algorithme de preuve de travail, le même temps de bloc de 10 minutes, et la même structure de blockchain. La différence ? Le taux de demurrage. Et la répartition des récompenses.

Alors que Bitcoin limite son offre à 21 millions de pièces, Freicoin en a 100 millions. Mais seulement 57,5 millions sont censées être en circulation - selon CoinMarketCap. Coinbase, lui, affirme qu’il n’y en a aucune. Ce désaccord est symptomatique : personne ne sait vraiment combien de FRC existent, ni qui les détient.

Les mineurs reçoivent 95,37 FRC par bloc. Mais ce n’est pas rentable. Avec un matériel puissant (390 TH/s, 7 215 watts), vous perdez 8,66 dollars par jour. C’est un piège. Pour sécuriser le réseau, vous devez payer plus en électricité que ce que vous gagnez. Personne ne le fait sérieusement. Et si personne ne mine, le réseau s’affaiblit. Et si le réseau s’affaiblit, personne ne veut utiliser FRC.

Un marché mort

En novembre 2025, Freicoin est pratiquement invisible.

Le volume de trading sur 24 heures est de 111 dollars. Oui, cent onze dollars. Pour une cryptomonnaie qui existe depuis plus de dix ans. Pour comparer, Bitcoin échange 30 milliards de dollars par jour. Freicoin, elle, est plus liquide qu’un billet de 5 euros dans un village isolé.

Le prix ? Il varie entre 0,0045 $ et 0,0261 $. C’est 98 % en dessous de son pic en décembre 2013, quand il valait près de 0,60 $. Ce n’est pas une chute. C’est une disparition.

Il n’y a qu’un seul échange actif où vous pouvez l’acheter. Coinbase la liste, mais dit qu’il n’y a aucune pièce en circulation. CoinMarketCap dit le contraire. Qui a raison ? Personne ne le sait. Et personne ne s’en soucie.

Deux personnages opposés : un mineur Bitcoin puissant et un détenteur FRC désespéré dans une ville morte.

Qui l’utilise ? Personne.

Il n’y a pas de commerçants qui acceptent Freicoin. Pas d’application mobile. Pas de portefeuille dédié. Pas de forum actif. Pas de discussion sur Reddit. Pas de revue sur Trustpilot. Pas de blogueur qui en parle.

Les seules traces de son existence sont des données techniques sur des sites spécialisés, des calculatrices de rentabilité minage qui affichent des pertes, et des graphiques plats qui montrent une courbe morte depuis 2014.

Les théoriciens disent : « C’est une idée brillante ! » Les praticiens disent : « C’est une erreur. » Parce qu’une monnaie qui perd de la valeur ne peut pas être un moyen d’échange si personne ne veut la tenir. Et si personne ne veut la tenir, elle ne peut pas être un moyen d’échange.

Pourquoi est-ce encore en ligne ?

Le code de Freicoin est toujours là. Le blockchain fonctionne. Les blocs sont encore minés - par des robots, ou par des gens qui testent des outils, ou par des curieux. Mais il n’y a plus de communauté. Plus de développeurs. Plus de mise à jour. Plus de roadmap.

C’est une cryptomonnaie en état de veille prolongée. Comme un musée qui n’a plus de visiteurs. L’objet est là, mais le sens a disparu.

Une statue blockchain abandonnée, recouverte de végétation, avec des symboles FRC qui disparaissent lentement.

Freicoin vs Bitcoin : deux mondes opposés

Bitcoin veut être de l’or : rare, stable, stockable. Il encourage l’accumulation. Il récompense la patience.

Freicoin veut être de l’argent : circulant, éphémère, dépensé. Il punit la retenue. Il récompense l’action.

Bitcoin a réussi parce qu’il a capté la peur de l’inflation et la soif de sécurité. Freicoin a échoué parce qu’il a voulu combattre l’inflation en la rendant permanente - et en rendant l’argent instable par conception.

Le marché a choisi. Les gens veulent des actifs qui gardent leur valeur. Pas des monnaies qui s’évaporent.

Est-ce que Freicoin peut revenir ?

Techniquement, oui. Il suffirait qu’un groupe décide de relancer le projet : créer un portefeuille simple, trouver des échanges, promouvoir l’usage, faire des campagnes éducatives.

Mais il n’y a aucun signe que quelqu’un le fasse. Le projet est abandonné. Les mineurs ne gagnent rien. Les détenteurs ne peuvent rien vendre. Les nouveaux venus n’ont aucune raison de s’y intéresser.

La théorie est belle. La réalité est vide.

Que faire avec Freicoin aujourd’hui ?

Si vous en avez déjà : gardez-la. C’est une curiosité historique. Une preuve que l’économie peut être codée - et que les bonnes idées ne suffisent pas.

Si vous en voulez acheter : ne le faites pas. Il n’y a pas de marché. Vous ne pourrez pas la revendre. Vous ne pourrez pas l’utiliser. Vous perdrez de l’argent - même si le prix monte de 1 840 %, ce n’est qu’un rebond de 0,0002 $ à 0,0045 $. Ce n’est pas une opportunité. C’est un piège de statistique.

Si vous êtes curieux : lisez Silvio Gesell. Lisez les textes sur Bitcoinwiki. Regardez les graphiques. Et comprenez : Freicoin n’est pas une monnaie. C’est un manifeste cryptographique - mort avant même d’avoir été vécu.

Freicoin est-il encore miné aujourd’hui ?

Oui, techniquement, des blocs sont encore créés, mais ce n’est pas rentable. Avec du matériel puissant, vous perdez environ 8,66 $ par jour. Personne ne mine sérieusement. Ceux qui le font le font par curiosité, pour tester des outils, ou par erreur.

Où puis-je acheter Freicoin (FRC) ?

Il n’existe qu’un seul échange actif où FRC est listé, selon CoinMarketCap. Coinbase la liste aussi, mais affirme qu’il n’y a aucune pièce en circulation. Le volume de trading est de moins de 120 $ par jour. Il est impossible d’acheter ou de vendre une quantité significative sans déplacer le prix. Ce n’est pas un marché. C’est une illusion.

Pourquoi Freicoin a-t-il échoué alors que Bitcoin a réussi ?

Bitcoin valorise la rareté. Freicoin valorise la circulation. Les gens veulent conserver leur argent, surtout en période d’incertitude. Freicoin punit cette envie. Bitcoin la récompense. Le marché a choisi la sécurité, pas la théorie économique. De plus, Freicoin n’a jamais eu de communauté, de développeurs actifs, ni de stratégie de croissance.

Freicoin est-il une arnaque ?

Non, ce n’est pas une arnaque. C’est une idée sincère, fondée sur des théories économiques réelles. Mais elle est mal exécutée. Elle manque de communauté, de liquidité, et de viabilité économique. Ce n’est pas une escroquerie - c’est un échec d’ingénierie sociale.

Freicoin a-t-il un avenir ?

À moins qu’un groupe ne relance le projet avec un nouveau portefeuille, des échanges actifs, et une campagne de sensibilisation - ce qui ne se produit pas depuis 2014 - Freicoin n’aura pas d’avenir. Il est en état de mort clinique. C’est un artefact du passé, pas une technologie du futur.