Sanctions sévères pour non‑conformité crypto en Thaïlande (2025)

Calculateur de Sanctions pour Non-Conformité Crypto en Thaïlande
- Démarrez la procédure de licence dès l'entrée sur le marché thaïlandais.
- Engagez un cabinet local spécialisé dès le début.
- Intégrez un système de surveillance transactionnelle.
- Préparez un plan de remboursement pour les victimes.
- Suivez les évolutions réglementaires du MDES.
Depuis le Royal Decree on the Digital Asset Businesses (No. 2) B.E. 2568 (2025) décret royal thaïlandais qui encadre les activités liées aux crypto‑actifs depuis le 13avril2025, la Thaïlande impose l’une des législations les plus strictes d’Asie du Sud‑Est. Le Securities and Exchange Commission (SEC) de Thaïlande autorité de régulation financière qui supervise les marchés de titres et les plateformes crypto travaille avec le Ministère de l’Économie Numérique et de la Société (MDES) organe gouvernemental chargé de la cybersécurité et de la régulation des services numériques et la Bank of Thailand (BOT) banque centrale qui maintient l’interdiction des crypto‑paiements et pilote le CBDC pour appliquer un régime de sanctions qui dépasse largement les standards régionaux.
Cadre réglementaire 2025
Le décret de 2025 impose deux exigences majeures:
- Obligation de licence: chaque plateforme offrant des services de trading, de garde ou d’échange doit obtenir une licence de la SEC.
- Localisation obligatoire: les acteurs étrangers doivent créer une entité juridique thaïlandaise, nommer un directeur local, ouvrir des comptes bancaires en baht et intégrer les services anti‑blanchiment nationaux.
Ces règles s’appliquent dès que la plateforme cible les utilisateurs thaïlandais, propose une interface en langue thaï, ou accepte des paiements en baht. Le Royal Decree on Measures to Prevent and Suppress Technology Crimes (No. 2), B.E. 2568 (2025) décret qui donne au MDES le pouvoir de bloquer immédiatement les sites non licenciés sans décision judiciaire préalable renforce l’arsenal d’intervention.
Obligations de conformité pour les plateformes
Les plateformes licenciées doivent mettre en place:
- Un système de KYC (Know Your Customer) complet: vérification d’identité, preuve de domicile et contrôle des listes de sanctions.
- Une surveillance continue des transactions, incluant la suspension automatique des comptes suspectés de fraude.
- Le Office anti‑blanchiment (AMLO) agence thaïlandaise chargée de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme doit recevoir des rapports réguliers et les données d’identification des utilisateurs.
- Un mécanisme de remboursement des victimes: la plateforme doit restituer les fonds aux usagers victimes de piratage ou d’escroquerie, même si la plateforme n’est pas directement responsable.
- Une responsabilité conjointe: en cas de cyberattaque, la plateforme partage la responsabilité financière avec les banques et les télécoms, pouvant entraîner une responsabilité illimitée.
Sanctions pénales et administratives
Le non‑respect de ces obligations entraîne des sanctions qui varient selon le rôle de l’acteur:
- Comptes de mule (mule account compte utilisé pour recevoir ou transférer des fonds provenant d’activités illicites): prison jusqu’à 3ans, amende maximale de 300000THB (≈8400USD), ou les deux.
- Plateformes non licenciées: blocage immédiat d’accès, amende de 2millions à 5millionsTHB, et possibilité de poursuites judiciaires.
- Violation des obligations de KYC ou de surveillance: retrait ou suspension de la licence, amende quotidienne de 50000THB tant que l’infraction persiste.
- Responsabilité illimitée en cas de fraude non remboursée: la plateforme peut être condamnée à couvrir la totalité des pertes subies par les utilisateurs.
En juin2025, la SEC a bloqué cinq plateformes étrangères non conformes, donnant aux usagers un délai de deux semaines pour retirer leurs actifs sous peine de perte permanente.
Impact sur les plateformes étrangères
Pour les acteurs hors Thaïlande, le coût de mise en conformité est élevé:
- Création d’une entité locale: 2à5millionsTHB en frais juridiques (≈14000‑56000USD).
- Nomination d’un directeur thaï: exigences de résidence et de compétence, parfois difficile à trouver.
- Intégration aux services AML nationaux: adaptation aux algorithmes FATF imposés par la SEC.
Les cabinets locaux comme Silk Legal cabinet d’avocats spécialisé en droit des crypto‑actifs à Bangkok avertissent que l’échec à se conformer entraîne non seulement le blocage, mais aussi une atteinte à la réputation qui empêche tout futur accès au marché asiatique.

Cas pratiques et retours d’expérience
Les traders thaïlandais rapportent deux tendances claires:
- Sur les plateformes licenciées, la sécurité perçue a augmenté: les comptes sont régulièrement gelés lorsqu’une activité suspecte est détectée, limitant les pertes.
- Les frais de transaction ont grimpé de 0,2% à 0,5% en moyenne, du fait du coût de conformité répercuté sur les utilisateurs.
Des utilisateurs de plateformes bloquées ont perdu jusqu’à 30% de leurs fonds lorsqu’ils n’ont pas réagi avant la date limite du 28juin2025. En revanche, les plateformes qui ont respecté le cadre ont vu leurs volumes de trading augmenter de 23% entre janvier et juin 2025, signe que la communauté privilégie la conformité.
Conseils pour se conformer et éviter les sanctions
- Commencez la procédure de licence dès que vous prévoyez d’attirer un seul utilisateur thaïlandais; le processus dure 6 à 12mois.
- Utilisez un cabinet local dès le premier jour: Silk Legal ou COREDO offrent des packs “licence clé en main”.
- Intégrez dès le départ un outil de surveillance transactionnelle capable de bloquer les adresses listées par l’AMLO.
- Préparez un plan de remboursement: assurez-vous que les réserves de liquidité peuvent couvrir les pertes potentielles.
- Restez à l’affût des mises à jour du MDES: les décrets peuvent évoluer rapidement, surtout autour des stablecoins comme USDT et USDC.
Tableau comparatif: plateforme conforme vs non conforme
Aspect | Plateforme conforme | Plateforme non conforme |
---|---|---|
Licence SEC | Obtenue, renouvelable chaque année | Absente→ blocage immédiat |
Localisation | Entité thaïlandaise, directeur local | Aucune présence légale |
KYC/AML | Vérification d’identité, monitoring continu | Procédures limitées ou inexistantes |
Responsabilité financière | Responsabilité illimitée; fonds de garantie requis | Pas de garantie→ risques de poursuites pénales |
Sanctions en cas de manquement | Amende 50000THB/jour, suspension licence | Amende 2‑5MTHB, blocage, prison (3ans max) |
Impact sur les utilisateurs | Protection renforcée, remboursement des victimes | Risque de perte permanente des fonds |
Perspectives d’avenir
Les analystes prévoient que la sévérité des sanctions fera disparaître la plupart des acteurs non licenciés d’ici 12‑18mois. Cependant, le coût élevé de la conformité pourrait réduire la concurrence et freiner l’innovation. Le modèle thaïlandais pourrait servir de référence à d’autres pays de l’ASEAN, qui envisagent d’adopter des règles similaires.
Résumé des points clés
- Le décret de 2025 exige une licence SEC et une localisation obligatoire pour toute plateforme ciblant la Thaïlande.
- Les sanctions incluent prison, amendes élevées et responsabilité financière illimitée.
- Les plateformes étrangères doivent investir 14000‑56000USD pour se conformer.
- Les utilisateurs préfèrent les plateformes licenciées, malgré des frais plus élevés.
- Le paysage futur penchera vers une régulation stricte, potentiellement adoptée par la région.

Foire aux questions
Quelles sont les exigences de localisation pour les plateformes étrangères?
Elles doivent créer une société enregistrée en Thaïlande, nommer un directeur thaïlandais, ouvrir un compte bancaire en baht et connecter leurs systèmes aux services AML nationaux. Sans cela, la SEC ordonne le blocage du site.
Quel montant d’amende peut être appliqué à une plateforme sans licence?
L’amende varie entre 2et5millions de THB, soit environ 55000‑140000USD, accompagnée d’un blocage d’accès et d’éventuelles poursuites pénales.
Comment les utilisateurs peuvent‑ils récupérer leurs fonds si une plateforme est bloquée?
Le SEC donne un délai de deux semaines pour transférer les actifs vers une plateforme licenciée. Passé ce délai, les fonds restent bloqués et sont généralement perdus.
Les stablecoins USDT et USDC sont‑ils autorisés en Thaïlande?
Oui, mais uniquement pour certaines transactions définies par un décret d’urgence (mars2025). Ils ne peuvent pas être utilisés comme moyen de paiement général et restent soumis à des exigences de licence.
Quel avantage fiscal les traders bénéficient‑ils en 2025‑2029?
Une exonération de cinq ans sur les plus‑values réalisées sur les plateformes licenciées. Cette mesure incite à rester dans le cadre légal, mais l’incertitude subsiste après 2029.
Stéphane Couture
mars 23, 2025 AT 16:23Ces nouvelles règles vont vraiment étouffer l'innovation crypto en Asie.
James Coneron
avril 2, 2025 AT 10:16Il faut comprendre que le décret royal n'est pas simplement une mesure de conformité financière, il s'agit d'une manœuvre géopolitique majeure, orchestrée par des intérêts occultes cherchant à contrôler les flux monétaires numériques, et même si cela paraît bizarre, chaque clause peut être interprétée comme un moyen de surveillance massive, la pénalité de 300 000 THB pour les comptes mule ressemble à une intimidation financière destinée à effrayer les utilisateurs, le fait que la SEC collabore étroitement avec le MDES évoque une forme de pouvoir combiné qui dépasse le cadre de la simple réglementation, on peut imaginer que les données collectées serviront à d'autres fins que la simple lutte contre le blanchiment, il y a également des rumeurs selon lesquelles le gouvernement prépare un projet de monnaie numérique d'État qui s'alimentera de ces données, les exigences de localisation imposées aux firmes étrangères ne sont pas uniquement logistiques mais constituent un moyen de mise sous contrôle juridique complet, chaque directeur local nommé devient potentiellement un agent de l'État, la sanction quotidienne de 50 000 THB pour violation KYC crée une pression financière constante qui ne laisse aucune marge de manœuvre, les amendes de plusieurs millions de THB pour les plateformes non licenciées sont tellement élevées qu'elles découragent toute concurrence réelle, il est plausible que cela serve à créer un oligopole national favorisé, les cabinets comme Silk Legal pourraient en fait être des extensions de l'appareil d'État, les utilisateurs sont donc piégés dans un système qui combine législation, surveillance et intimidation économique, tout cela forme un dispositif de contrôle qui rappelle des scénarios de dystopie numérique, et finalement, la vraie question est de savoir qui profite réellement de cette stricte sévérité légale.
Anne Sasso
avril 12, 2025 AT 04:09Selon le texte, chaque plateforme doit impérativement obtenir une licence de la SEC, ce qui implique une procédure de six à douze mois, tout en devant établir une entité juridique en Thaïlande, désigner un directeur local résidant, et connecter ses systèmes aux services AML nationaux ; les sanctions prévues comprennent des peines d'emprisonnement allant jusqu'à trois ans ainsi que des amendes pouvant atteindre cinq millions de THB, ce qui représente une pression financière considérable ; il convient de souligner que la responsabilité financière devient illimitée en cas de fraude non remboursée, ce qui expose les opérateurs à des obligations de couverture totale des pertes ; il est également mentionné que les utilisateurs préfèrent les plateformes conformes malgré des frais de transaction accrus, ce qui indique un phénomène de confiance accru ; enfin, le cadre réglementaire semble destiné à devenir une référence pour d'autres pays de l'ASEAN.
Nadine Jansen
avril 21, 2025 AT 22:03Effectivement, la mise en place d'une entité locale requiert non seulement des frais juridiques élevés, mais aussi une connaissance approfondie du droit thaïlandais ; de plus, le directeur local doit satisfaire à des exigences de résidence qui ne sont pas toujours simples à remplir ; par conséquent, les coûts initiaux peuvent dépasser les 5 millions de THB.
Julie Collins
mai 1, 2025 AT 15:56En gros, si tu veux jouer dans la cour des grands en Thaïlande, il faut préparer ton porte-monnaie et ton cerveau : licence, entité locale, surveillance permanente – c’est le nouveau « dîner à la carte » du crypto‑marché asiatique.
Marie-Pier Horth
mai 11, 2025 AT 09:49Ah, les doctrines de la régulation, toujours si... noblesse superficielle.
Anne-Laure Pezzoli
mai 21, 2025 AT 03:43Je compatis avec les utilisateurs qui se retrouvent bloqués, c’est toujours déstabilisant lorsqu’on voit son portefeuille figé.
Denis Enrico
mai 30, 2025 AT 21:36Cette loi, c’est du grand n’importe quoi, on dirait que la SEC veut transformer chaque brique de la finance en prison ; les amendes sont ridiculement disproportionnées, et le coût de conformité rend la concurrence impossible ; sans parler de la surveillance qui transforme chaque échange en scène de théâtre où les acteurs sont surveillés 24/7 ; clairement, c’est un cauchemar pour l’innovation.
kalidou sow
juin 9, 2025 AT 15:29Les Thaïlandais ne laisseront jamais les étrangers imposer leurs règles, c’est une question d’honneur national.
Juliette Kay
juin 19, 2025 AT 09:23Il semblerait que l’on exagère à propos de la sévérité de ces mesures ; les sanctions sont proportionnelles aux risques que le pays tente d’atténuer, et l’on ne peut ignorer l’importance d’une régulation robuste pour protéger les investisseurs.
Anais Tarnaud
juin 29, 2025 AT 03:16Quel gâchis, tout ce chaos pour quelques THB supplémentaires !
F Yong
juillet 8, 2025 AT 21:09Ah oui, parce que les petites amendes, c’est vraiment le drame du siècle. Bien sûr, la vraie crise, c’est l’ennui.
isabelle monnin
juillet 18, 2025 AT 15:03Pour les plateformes qui veulent se conformer, je recommande de démarrer la procédure de licence dès le premier jour afin d’éviter les blocages ; assurez‑vous également d’avoir un fonds de garantie suffisant pour couvrir les potentielles amendes ; enfin, tenez vos équipes informées des évolutions réglementaires, cela facilitera la mise en conformité.
M. BENOIT
juillet 28, 2025 AT 08:56Et n’oubliez pas de faire un suivi quotidien, sinon vous risquez de vous faire surprendre par la SEC en pleine nuit ; c’est le moment de montrer que vous êtes vraiment transparents.
Neil Deschamps
août 7, 2025 AT 02:49Je me demande comment les plateformes géreront l’intégration des services AML nationaux, surtout quand il faut mettre à jour les algorithmes en continu ; il faut aussi considérer la formation du personnel local pour éviter les erreurs de conformité ; un autre point crucial est la communication avec les utilisateurs afin qu’ils comprennent les nouvelles exigences ; de plus, les coûts de licence peuvent varier selon la taille de l’entreprise, ce qui impose une planification budgétaire précise ; il serait judicieux d’établir des partenariats avec des cabinets juridiques locaux pour faciliter le processus ; enfin, surveiller les évolutions législatives permettra d’ajuster rapidement les pratiques internes.
Sara Jane Breault
août 16, 2025 AT 20:43Bonne chance à tous ceux qui se lancent dans ce marché.